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Article 15.  - Dernières petites histoires Californiennes

Les supermarchés sociaux

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    Faire les courses c’est un moment pénible ou drôle auquel on n’échappe pas même lors d’un voyage à vélo. Peut-être moins encore lors d’un voyage à vélo car on ne peut prévoir que quelques jours d’autonomie (dans notre cas 3 jours car nous ne sommes plus à 2-3 kg près !).  Après avoir trouvé un cheap super marché  (du tout genre tout à un dollars), on s’aventure pour 30 minutes à dénicher des produits pas trop dégueulasses. On a souvent fermé les yeux en se disant que nos copains d’Alternatiba ne le saurait jamais ! On vous rassure les fruits, légumes et noix, on achète ailleurs et à minima local. L’un fait les courses pendant que l’autre garde les vélos. Ce dernier est bon pour répondre à l’interrogatoire habituel « Where are you from ? When did you start, and where are you going ahead ? » Top chrono c’est parti pour le marathon. C’est d’abord un biker Salvadorien qui vient taper la causette. Puis Un biker en vélo couché. Quand une personne part une autre arrive. C’est au tour de deux gros américains, paquets de chips à la main. Ils nous mettent en garde contre les dangers du Mexique. La minute qui suit, une jeune américaine est au contraire très enjouée par le Mexique ! Enfin pour terminer, c’est une grand-mère qui, sans un mot cette fois, veut nous donner 20 dollars (on doit vraiment avoir l’air pouilleux)... Elle insiste, alors on lui offre un de nos dessins pour ses petits-enfants et on termine les courses avec un  « huge » et bénis pour la journée !

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L’Ours sur le drapeau Californien

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Mais pourquoi ? Il n’y a plus d’ours ici... Passé Big Sur et ses falaises coupeuses de souffle, il n’y a plus de forêt. Juste des champs de fraises et de melons et de choux de Bruxelles, puis des plages et des villes. Et bien détrompez-vous ! C’est dans cette zone que l’on a réussi l’exploit d’un face à face avec un ours. Même Timothy Treadwell n’y aurait pas cru !

Quelle surprise à 3h du matin lorsque Manon a senti quelque chose lui toucher la tête... un ours a déchiré notre tente juste au-dessus de notre tête. On a pu voir la tête de cet ours par le trou qu’il venait de faire car c’était la pleine lune. On a senti une odeur forte, mélange de jus de poubelle et de charogne. Simon a chopé le bear-spray et on a crié pour être sur qu’il soit bien parti. Il était déjà venu quelque jours avant dans ce même camping à Gaviota. Il n’est pas resté très longtemps mais suffisamment pour nous faire une belle peur et un joli trou dans notre toile de tente et moustiquaire... Plus de peur que de mal, on a donc pu « admirer » la tête d’un ours de très (trop) près ! En sortant, on a vu une belle trace sur notre tente qui sentait tellement mauvais qu’on a du enlever le surtoit. On était 5 bikers , deux américains et notre ami Inaki le catalan. Dans le camping, tout le monde s’est réveillé et on a fait le guet le reste de la nuit.

Homeless d’un soir

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      92 km après cette mauvaise nuit d’ours, nous avons l’espoir d’être accueillis par un « Warmshower ». Raté, une fois sur place on est accueilli par un patron de café mielleux et commercial à souhait, pour résumer : détestable ! On peut dormir sur son porche à l’extérieur. Mais pas de toilette, pas de douche, on a le droit de consommer si on veut (vraiment ?!! ). Les néons restent allumés toute la nuit, l’autoroute passe à 50m au-dessus de nous, la route principale à nos pieds… Bref: la nuit va être horrible. Nous n’avons pas le courage de bouger car on est cuit. La tente est cassée… alors ici au milieu de ce pseudo « square »  on a tout l’air et on se sent comme des vagabonds.  Comme ceux avec qui nous avons pris notre douche ce soir sur la plage.   

Walk of fame

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     Les vélos sont entretenus et la tente réparée. Les chambres à air sont remplacées quand il y a plus de 5 rustines. Pour les matelas de sols, qui se dégonflent depuis 3 semaines déjà, les réparations s’avèrent infructueuses. Mais la chance est avec nous, on rencontre des personnes adorables pour nous accueillir autour de Los Angeles. Soit dans des lits soit dans des jardins que l'on croiraient tropicaux avec leurs combavas et leurs frangipaniers.

 

   Nous sommes dans le cœur du cinéma américain. Attention ça tourne ! On se balade dans les décors de plage de Malibu. Les lifeguards sont habillés de rouge. Les hauts palmiers affichent leur contre-jour sexy au coucher de soleil. Les hommes et les femmes entretiennent leur corps dans des grandes aires de gym face à la mer. Ici sur la promenade et partout en ville, tout est une question de look. La mode à roulette : tout le monde semble être né avec un skate ou une planche de surf sous les pieds. A Hollywood, on marche sur les étoiles que certaines stars ont payé et que d’autres ont mérité. On rencontre quelque uns de nos héros dans cette rue où la culture cinématographique et musicale attire chaque année des milliers de touristes. On rencontre aussi certaines personnes qui semblent avoir moins de chance mais qui restent là sur les trottoirs. Les paillettes n'en finissent pas de faire rêver les foules. Des foules qui dans une ambiance très tranquille essaye de se démarquer. Et en ce jour d’Halloween, on se demande parfois s’il s’agit d’un costume ou d’une faute de gout.. !

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Une planche de plus pour les derniers km.

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    Puis c'est la fin des USA.  On longe les plages entre L.A. et San Diego. Toujours pas de vent.. Et pourtant nous l'aurons attendu souvent sur les spots magiques de Cascade creek, de Waddell creek et surtout de Scott beach où les vagues étaient incroyablement régulières et belles. Il y avait ce jour là un peu de vent certes, mais la nuit allait tomber et les km parcourus avaient eu le dernier mot sur notre motivation. Mais pour tout kiter qui chercherait des informations, il faut savoir que toute la côte Californienne est navigable à l'exception de la zone de Big Sur. Toutefois, la saison du vent se termine en octobre... On le saura pour la prochaine fois ! Face à la pétole et à l'interminable ribambelle de surfeurs, on craque et on achète une planche de surf d'occasion. Un peu petite pour débuter mais utilisable pour kiter.

Et quelques vidéo des spots qu'on a presque ridé !

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