Article 16. - Mexico, de Tijuana à la mer de Cortès
Le 5 novembre est un grand jour pour nous ! Nous arrivons enfin à la frontière mexicaine, le jour même de la fin de notre VISA américain. Nous aurons donc mis 3 mois tout pile pour parcourir les Etats-Unis du Nord (Anacortes, WA) au Sud (San Diego, CA). Nous languissons de découvrir une nouvelle culture, une nouvelle langue, de nouveaux paysages et un peu plus de chaleur également ! Et nous ne sommes pas déçus…
Quel clivage à la frontière San Diego/Tijuana, on change complétement d’ambiance en quelques centaines de mètres. On passe des grosses voitures, des magasins de grandes marques commerciales et une ambiance assez carré à une ville très vivante avec beaucoup de bruits, des petits bibouis un peu partout et une ambiance, dirons-nous, un peu plus « à l’arrache ». Nous nous arrêtons à Rosarito chez Itxel, une mexicaine qui pratique la médecine alternative. Ça sera l’heure pour nous de la découverte de nos premières spécialités locales. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est vraiment le changement total ! Nous découvrons les tacos, quesadillas, empenadas, horchatas, tamales, burros, ceviche et toutes les pâtisseries avec mention spéciale pour celles fourrées au dulce de leche, et tout ceci sans se ruiner. Nous abusons donc quelque peu de ces spécialités les premiers jours. Ca nous permet de récupérer peu à peu les kilos perdus sur les routes.
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Nous passons de bons moments, toujours avec notre ami Ignaki, le catalan, avec qui nous roulons une dizaine de jours jusqu’à la ville d’Ensenada où nous décidons de faire une halte bien méritée pour recharger les batteries. Nous visitons cette ville touristique et notamment le « Hussong », le premier bar de la ville, très typique où tout le monde partagent tequila, bières, nachos au son des mariachis où certaines mamans chantent à tue tête leurs chansons préférées. Un tapis de coques de cacahuètes se forme au fur et à mesure de la soirée... Tout le monde jette tout par terre !
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Nous prenons ensuite un bus (et oui, c’est la deuxième fois qu’on triche) pour rejoindre la ville de Guerrero Negro plus au Sud ; où nous restons deux jours dans une superbe réserve naturelle pour admirer un nombre incalculables d’oiseaux : plus de 200 espèces y résident (great blue heron, snowy egret, tellow crowned night heron, black necked stilt, osprey, whimbrel) et durant l’hiver on y retrouvent de nombreux oiseaux migrateurs (red knot, marbled godwit, short billed dowitcher). Manon profite du bon vent pour faire une petite session de kite accompagnée de deux chiens devenus fous en voyant l’aile en l’air.
Nous continuons notre route pour rejoindre la côte Est de Baja California avec la mer de Cortes où nous attend une eau nettement plus chaude que dans l’océan Pacifique. Nous faisons le plein de nourriture et d’eau pour affronter quelques jours d’autonomie. Nous découvrons après une demi-journée de vélo, des paysages grandioses que nous n’avions jamais vu auparavant… des étendues de cactus à pertes de vue. On se croirait vraiment dans un western sauf que les chevaux et charrettes ont été remplacés par des gros camions qui s’avèrent être dangereux quand ils passent près de nous. Lorsqu’il passe près de nous, leur souffle nous pousse puis nous aspire, ce qui nécessite d’être bien cramponné au guidon. On essaye de bien avancer le matin pour éviter de trop rouler en plein soleil car ça y est, il fait 30°C à l’ombre pour une humidité avoisinant les 20%HR.
Nous campons chaque soir au pied des cactus, c’est vraiment magnifique. On se sent vraiment en sécurité et c’est très facile pour nous de trouver des endroits où bivouaquer. On finit les journées de vélos pas trop tard pour avoir du temps pour dessiner, jouer de la guitare, réparer les chambres à air crevées (malgrè les changements de pneus, on crève souvent dans ces champs de cactus), monter le campement, se faire à manger, lire et enfin se reposer sous un ciel étoilé avec les cris des coyotes au loin…
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