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Article 4.  - Nitinat lake au bout de la route des loggers

Nous reprenons nos vélos et choisissons de passer par Nanaimo puis Port-Alberni. Cette dernière ville est le dernier point de ravitaillement avant cette zone peu habitée de Nitinat, où nous dit-on, on ne peut plus rien acheter. Nous prévoyons alors 10 jours d’autonomie alimentaire, avec un minimum de poids sur la remorque, un max d’énergie et un peu de diversité. En deux mots : dry food ! Et pour la diversité.. c’est raté !

Nous prenons la route en graviers des « loggers », servant à transporter le bois où l’on croise d’énormes camions. A chacun de leurs passages, nous nous retrouvons dans un nuage de poussière, on avance avec beaucoup de difficultés surtout dans les montées !! Les arbres, feuilles, n’y échappent pas non plus. Au-delà des accotements gris de poussières, les paysages sont grandioses. On passe de l’ombre des hautes forets de troncs très alignés replantés par l’homme, aux panoramas surplombant les exploitations forestières. Les collines, bien que peu pentues, sont redoutables avec  notre chargement. Nous devons souvent pousser à deux la charrette . On fait du 7km/h en moyenne.. pas terrible pour rejoindre le campement à 40 km de là. Une heure à peine après avoir commencé, on croise un ours brun. Un énorme et grand ours brun, qui, à la vue de Simon, se dresse sur ses pattes arrière pour mieux l’observer. Puis M. ours continu à manger les baies sauvages, comme si de rien n’était. Quant à nous, on s’est un peu plus pressé et surtout on a chanté à tue-tête pour éloigner les éventuelles autres M.ours. Plus tard, nous avons dressé notre campement en faisant bien attention à accrocher notre sac de nourriture très haut et très loin de la tente.

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Après une descente douce et quelques plongeons dans une rivière, nous arrivons à Nitinat ! Si vous nous cherchez sur une carte, nous sommes à l’extrême Nord du lac. On traverse un petit village qui se compose de quelques maisons, une station, un shop et une école… C’est la zone habitée du grand territoire des Ditidaht First Nation, un peuple amérindien. Un immense territoire pour quelques habitants, qui laisse sa place à la nature.

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C’est donc une surprise ce petit hameau et ce shop qui peut dépanner. Deuxième surprise, ce n’est pas un lac mais une baie fermée, où la mer s’engouffre par une passe étroite. Mais suffisamment grande toutefois pour que quelques baleines viennent parfois s’y perdre et que l’eau soit salée et chaude  (18 °C ?) !

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Concernant le vent, c’est encore un thermique qui se créé doucement à partir de 10h, pour vraiment s’établir entre 20 et 30 nœuds à partir de midi, et retomber le soir au moment où le soleil disparait dernière les collines en face. Il y en a pour tous les gouts, foil, surf, twintip, et c’est vraiment agréable de pouvoir choisir sa force de vent en fonction de l’heure de la journée.

Juste en bordure du site de kite se trouve un camp-ground à 15 dollars la nuit par véhicule. Il y a beaucoup de gros pick-up ou des caravanes plus grosses les unes que les autres, où chacun s’installe pour rester quelques jours au bord du lac. Ca sent les œufs et le bacon le matin, et la bière-saucisse le soir. Pour nous, ça sera plutôt riz-pâtes-semoules ! Nous installons sur le bord du lac avec un coin tente, un coin douche, un coin feu, un coin séchage de combinaison ! On passe beaucoup de temps sur l’eau à naviguer.…

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Manon participe au Windfest une compétition locale de kite. L’ambiance est géniale ! C’est la compétition la mieux organisée désorganisée ! ;-) Les organisateurs et les compétiteurs crééent le temps de l’évènement une vrai famille où tout le monde s’encourage, rigole ! Un super bon point aussi pour cet évènement c’est le nombre de femme qui y participent ! « Vous avez été géniales les filles ! »  Et le plus, Manon est élue « Queen of the Lake » en gagnant le freestyle et le bigair ; stylé !!! Troisième sur la course du tour du lac et seconde sur la race-slalom. Simon quant à lui s’est permis de faire les tous derniers bords de l’ancienne aile de Manon (pour ceux qui connaissent la fameuse nomade blanche). Elle nous sert maintenant de petit drapeau à l’arrière de la remorque.. et le reste sera transformé en habits ou accessoire par Kalenas ! Comme on n’est pas assez lourd, on s’est acheté deux nouvelles ailes qui nous permettront de naviguer dans les vents plus faibles dans les prochains spots.  

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Vidéo du spot

et de la compête

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Nous sommes au cœur d’une forêt qui est en en fait assez récente. En effet avec la culture du bois toutes les forêts environnantes ont été rasées il y a 30-40 ans pour la construction. Il ne reste que très peu de forêts d’origine dans cette région. On trouve encore de très beaux arbres au bord des rivières. Dans l’ensemble, bien que les arbres soient replantés, ils sont vraiment hauts et font la réputation de la côte Ouest.

Nous restons 7 jours dans ce petit coin de paradis et devons quitter car nous sommes à cours de nourriture. Nous avons vraiment envie de manger quelques fruits et légumes ! Nous reprenons donc la route avec un léger pincement au cœur, direction Lake Cowichan. Dans nos bagages déjà de beaux souvenirs, pleins de sourires et des conseils pour la suite de l’itinéraire !

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M. & S.

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